Depuis de nombreuses années, l’association Jean Cotxet participe aux Journées nationales d’études de l’ANPF (Association Nationale des Placements Familiaux). L’édition 2023 s’est tenue début octobre 2023 à Lille et le thème était « Petit deviendra grand, qui des deux imprime l’autre ? Regarder la petite enfance en accueil familial ».
Dans la convivialité et le partage, animateurs et participants ont pu manifester leur intérêt et leur engagement. Nous remercions les professionnels du SAF 75 et du SAF 93 qui ont représenté l’association : assistants familiaux, éducateurs, psychologue, psychiatre, chef de service et directeur.
Extrait du programme officiel :
« Accueillir en placement familial les enfants, du tout petit au plus grand, c’est les recevoir avec leurs indices et leurs énigmes. S’attarder sur le petit enfant est une nécessité pour comprendre son présent, pen(an)ser son avenir et pour reconnecter le plus grand à l’enfant qui sommeille et agit en lui.
En accueil familial, la rencontre et l’observation de cet enfant nous renseignent sur les maux qu’il a traversés et qu’il traverse, sur ses portages empêchés, sur ses chemins semés d’embûches, sur ses expériences déterminantes.
Mais l’enfant peut aussi nous dire ce qui a pansé ses blessures et consolé ses peines ; nous parler de ceux qui l’ont regardé, entendu et enveloppé … de tout ce qui a pu nourrir ses rêves.
Les études en neurosciences affectives et la théorie de l’attachement nous aident à présent à affiner l’évaluation des besoins des enfants en comprenant les empreintes des expériences infantiles.
Porter attention à leurs résonances, leurs ressorts, leurs ondes, leurs rebonds, participe à mettre au centre de l’accueil familial et de la relation d’aide, les habilités et liaisons humanisantes à soutenir telles que l’accordage, la bienveillance, l’empathie et la disponibilité.
Notre enfance ressurgit dans les différentes étapes de nos vies. Enfants, adolescents, adultes, chacun la re-visite : du conte à la narration, nous la rendons vivante.
De quelles manières les rencontres, les sollicitudes, les portages familiaux, collectifs, institutionnels et judiciaires peuvent-ils métaboliser ces vécus ? Comment les mots ouvrent des fenêtres, les bras contiennent les tempêtes émotionnelles, les temps de chacun s’accordent et rythment l’accompagnement en accueil familial ? »